Kamel Abichou, un père de famille de 43 ans, est retrouvé mort au bas de son immeuble après avoir dénoncé les activités frauduleuses de sa patronne, maître Marie-Louise Polidori, huissier de justice à Paris., Marie Louise Polidori, maître Polidori, huissier de justice… pas comme les autres. Cette Corse pratique, au sein de son étude à Paris, la double comptabilité, elle se livre à des malversations et emploie des salariés sans les déclarer. C’était le cas de Kamel Abichou, 43 ans, marié et père d’une jeune fille. Il est retrouvé mort au bas de son immeuble, le 1er juillet 1999. Il s’est jeté du 6e étage après la visite de deux individus venus lui faire signer de curieux documents. Parmi ces documents, une reconnaissance de dette dont la principale bénéficiaire est Me Polidori… Quelques mois auparavant, Kamel Abichou avait dénoncé les pratiques frauduleuses de sa patronne au procureur de la République, pratiques auxquelles lui et sa femme, également employée de l’étude, s’étaient pourtant rendu complices. Maryline Abichou, l’épouse de Kamel, qui a travaillé auprès de l’huissier, raconte les années de services rendus à Me Polidori puis, au fil du temps, les pressions et les menaces. Pour Faites entrer l’accusé, Laura Abichou, la fille de Kamel, vient raconter le jour où elle a vu son père crier : “cours, Laura !”, puis se défenestrer, de peur de se faire tuer. Elle parle de la pression constante qu’exerçait maître Polidori sur ses parents. Après la mort de Kamel Abichou, les documents laissés sur place permettent aux policiers de remonter la piste de trois truands : Bruno, Jean-Pierre Tichene et Joseph Ciarlone, dit Jo d’Aubagne. Bruno revient, à visage caché, avec Christophe Hondelatte sur “l’expédition ratée” qui a entraîné la mort de Kamel Abichou. C’est Jo d’Aubagne qui a recruté les membres de l’équipe censée faire peur à Kamel Abichou… pour le compte de maître Polidori. Un lien très mince est fait entre les trois hommes et l’huissier. Marie-Louise Polidori, elle, a toujours nié être impliquée dans cette affaire. En janvier 2005, les trois hommes et maître Polidori comparaissent devant la cour d’assises de Paris.