Faites entrer l’accusé Hugues Pignal, meurtre à la Saint-Sylvestre

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En décembre 1996, en Savoie, le jardinier d’Anne-Marie Pignal trouve son employeuse agonisante sur le sol de la cuisine, un couteau planté dans la poitrine. Les soupçons de la police se portent sur Hugues, le fils adoptif de la victime., 31 décembre 1996. Il a neigé toute la nuit, sur Brison-Saint- Innocent, près d’Aix-les-Bains. A 8 heures, le jardinier de madame Pignal se présente à la porte de la villa qui surplombe le lac du Bourget. Mais ce jour-là, la maison est ouverte… Il entre et trouve sa patronne, couchée sur le sol de la cuisine, un couteau planté dans la poitrine, 31 décembre 1996. Il a neigé toute la nuit, sur Brison-Saint-Innocent, un petit village savoyard, près d’Aix-les-Bains. A 8 heures, comme chaque matin, le jardinier de Madame Pignal se présente à la porte de la grande villa qui surplombe le lac du Bourget. Mais ce jour-là, la maison est ouverte… Il entre. Et trouve sa patronne, couchée sur le sol de la cuisine, un couteau planté dans la poitrine. La vieille dame est encore vivante. Elle a peur. Elle a froid. Dans l’ambulance qui la conduit aux urgences, elle explique, dans un dernier souffle: “Ils étaient deux !” Sans nommer ses agresseurs. Dans le box des accusés aussi, ils seront deux. Deux hommes, dont le propre fils de madame Pignal. A l’annonce du meurtre, c’est la stupeur à Brison-Saint-Innocent. La famille Pignal y était très estimée. A 76 ans, Anne-Marie menait encore de main de maître ses affaires. Veuve, elle était à la tête d’une fortune acquise par son mari, PDG d’une grande entreprise. Une richesse qui pourrait expliquer le meurtre. Mais le cambriolage est une hypothèse vite écartée par les enquêteurs. Leurs soupçons se concentrent rapidement sur Hugues, le fils adoptif d’Anne-Marie. Un flambeur ! Propriétaire d’un club de squash, il mène une vie dispendieuse, tout en accumulant des dettes, que sa mère doit éponger. Elle réprouve son mode de vie et le lui fait savoir. Lui a besoin continuellement d’argent, mais c’est elle qui tient les cordons de l’héritage. Trois mois après la mort de sa mère, Hugues Pignal a d’ailleurs déjà dépensé deux millions de francs ! Voilà un mobile ! Le problème, pour les gendarmes, c’est que le fils a un alibi. Un an et demi après les faits, l’enquête patine. Mais en mai 1997, elle rebondit par hasard, grâce à un témoignage inattendu ! Mis en cause dans une affaire de stupéfiants, Philippe Couvert, l’ancien propriétaire du club de squash que Hugues Pignal a racheté, raconte qu’il a surpris une conversation entre ce dernier et un certain Patrick Balland, portier de boîte de nuit. Il se trouvait dans un bar d’Aix-les-Bains, quand il a entendu Balland faire des reproches à Pignal : “Tu as vu ce que tu m’as fait faire et dans quelle galère tu m’as mis !”. Patrick Couvert en est sûr : il était bien question du meurtre d’Anne-Marie Pignal. Les gendarmes mettent aussitôt sur écoute les suspects et remontent à un troisième homme : un certain Jean-Claude Hardy…, En décembre 1996, Anne-Marie Pignal est retrouvée morte dans sa cuisine. Rapidement, la police oriente son enquête vers le fils de la victime, dont on rapporte qu’il préparait l’assassinat de sa mère.