La boîte à musique de Jean-François Zygel Le piano

Year Released:
Lang:
Directed By :

Jean-François Zygel appelle le virtuose François-René Duchable. L’interprète permet d’aborder la technique du piano, exemples à l’appui: arpèges, gammes, trilles, trémolos… autant d’aspects de l’écriture pianistique illustrée par celui qui bien que piètre pianiste, jaloux de la virtuosité d’un Liszt, lui dédia ses fameuses études de l’opus 25 : Frédéric Chopin. Techniciennes certes, aussi virtuoses et même poétiques, les études chopinesques captivent aussitôt, en particulier quand Duchable joue la révolutionnaire, puis la Onzième exigeant une agilité acrobatique aux deux mains!Au chant technicien de Chopin répond la pure virtuosité de Liszt. Duchable l’illustre dans Rêve d’amour et surtout La Campanella dans laquelle le compositeur s’ingénie à transposer l’exceptionnelle pyrotechnie du violoniste Paganini, au clavier. Piano technique, piano virtuose… l’approche ne serait pas complète sans le principe de l’improvisation dont Liszt en concert, usa et abusa, demandant au public des thèmes à la mode, sur lesquels il improvisait cadences et variations… Sur le plateau de la Boîte à musique, le pianiste de jazz Antoine Hervé s’exprime librement sur ce registre, offrant un autre aspect tout autant marquant du jeu pianistique, aux côtés de François-René Duchable.Les amateurs pourront réviser leurs classiques. Les néophytes seront tout aussi heureux d’apprendre la différence entre un piano forte (représenté sur le plateau par un modèle Clementi de 1813 sur lequel jouèrent Beethoven et Liszt), mais aussi le système du double échappement inventé par Errard en 1822, qui permet au pianiste de répéter la même note, de 10 à 12 fois par seconde… Fidèle à ses habitudes, Zygel développe plusieurs chroniques désormais familières: la minute du professeur solfège (l’écriture d’Eric Satie qui sait nous libérer de la marche du temps et nous bercer d’une façon hypnotique…). La rubrique instrument rare est illustrée par les quatre musiciens du Quatuor Barbaroque qui jouent le final du Concerto n°1 pour piano de Chopin avec François-René Duchable (accompagné ainsi par la contrebasse, l’accordéon, l’orgue de barbarie et le tympanon!).